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Sample Track 1:
"Bionic Boogaloo" from Bio Ritmo
Sample Track 2:
"Lisandra" from Bio Ritmo
Layer 2
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Mais qui a filé les manettes de la salsa à des dingues ? Bio Ritmo vous envoie du boogaloo bionique !

Époque de redéfinition et d’expérimentation, les années 70 ont vu s’épanouir une fascination pour la science fiction tandis que la technologie commençait à se développer. C’était aussi l’époque des grandes innovations musicales avec l’arrivée de DJs adeptes du remix, du disco et du hip-hop, empruntant des nouveaux sons de toutes origines –souvent d’origine technologique – pour faire danser la génération du Moi. C’est la décennie qui vit naître les neuf membres du groupe post-salsa Bio Ritmo, qui apportent ce style seventies à leur dernière production de music de danse latine et bionique : Bionico.

Plein d’innovations, de grooves et d’adaptations futuristes, le dernier album du groupe est qualifié par son leader Rei Alvarez « d’étape logique dans l’évolution du groupe ». Suivant leur ligne de conduite qui consiste à écrire des chansons originales mais fidèles à l’esprit de la salsa, Bionico sort du style classique, le zappe, l’électrifie et, au final, produit une synthèse dance-groove-super latine.


Ce diamant a été extrait de sa gangue grâce au talent de l’ingénieur du son Jon Fausty, vainqueur de multiples Grammy et dont la présence est audible dans de très nombreux albums de salsa classique, des années 70, dans la plupart des albums de la FANIA.   


“Il y a des années,” raconte Rei Alvarez, “notre pianiste Marlysse est arrivée avec un riff, un montuno. Je ne sais pas pourquoi, j’ai tout de suite pensé au thème de l’homme qui valait 3 milliards, que j’ai toujours aimé. C’est pourquoi on a gardé cette idée.”


Et que se passe-t il lorsque l’homme bionique écoute ce groove salsa ? Et bien, écoutez “Bionic Boogaloo,” une chanson dont Rei dit qu’elle est “purement Bio Ritmo.” Chacun a ajouté sa petite touche personnelle, ses influences et son histoire, et tout de suite Bio Ritmo, connus pour jouer de la salsa classique à leur manière, se sont mis à jouer leur musique sur une base salsa. Ce titre représente une nouvelle époque pour le groupe. « La salsa est parfaite pour nous; nous sommes un mélange tellement fou de personnalités. C’est ce qu’est la salsa» explique Rei. “On joue sur cette base, donc au fond on sait que c’est de la salsa mais maintenant d’autres influences ressortent aussi”


L’expérience est autant une évolution dans les vies personnelles des membres du groupe qu’un choix esthétique. « Les années qui ont abouti à notre dernier album avaient contribué à une certaine tristesse dans les paroles, mais cette année, je me sens plus optimiste que jamais » explique Rei, « aussi le groupe s’amuse plus ». Sur le titre « Muchacho », Rei ne peut s’empêcher d’utiliser son passé pour appeler les jeunes à se prendre en main, à apprécier la vie et à prendre des mesures pour rendre leur vie meilleure. “J’adore comme Rei joue avec les mots” explique le percussionniste Giustino Riccio, “mais il y a toujours un sens plus profond. On n’entend plus trop cela dans beaucoup d’albums de salsa. Il n’y a plus trop de message, juste une mièvrerie romantique. La salsa a perdu son sens. Rei est plus salsa que la salsa.”

Comme l’Homme Qui Valait 3 Milliards, BioRitmo a été reconstruit de toutes pièces après son accident, devenant ainsi une machine latine formée de pièces d’origines musicales diverses. Les membres du groupe comptent un ex-batteur de reggae à dreadlocks, un punk rocker hardcore, des musiciens jazz, rock, disco, et funk venus de Miami, et une pianiste de formation classique. “C’est ce qui nous rend uniques; il y a tellement d’influences. On fait partie de cette génération, à cause de notre âge, et des lieux où on a grandi… On a tellement été enrichis par ces influences, par des styles musicaux si différents, et par les lieux où l’on a trainé. C’est le moment que tout cela ressorte,” explique Rei.


Dans “A la cha,” Riccio a composé un hommage à la légende égyptienne Abdel Halim Hafez, en y ajoutant une touche orientale. “Je n’avais pas la moindre idée de qui c’était quand j’ai dégoté un de ses albums sur la route” raconte Riccio. “On l’a écouté en boucle pendant 40 minutes. C’est comme ça que le morceau est né. On a ajouté une ouverture de cuivres à la Dapkings et voilà.” Le groupe a aussi ajouté une coda Afrobeat au classique de Bobby Valentin “Seguiras Criticando,” encore un exemple de la variété des influences du son de Bio Ritmo.


Le mélange “biologique et technologique est le concept qui préside aux compositions et au son de Bio Ritmo” explique Rei, et Bionico est “plus BioRitmo que jamais. On aime s’asseoir et gratter une guitare acoustique ou faire des bruits bizarres avec un clavier. On avait commencé un projet acoustique. Je me souviens de l’un des ex-membres du groupe qui avait perdu son sans froid parce que le mec du son avait fait trop de reverbes dans un concert.  Mais la musique électronique occupe une grande place dans nos goûts et nous n’avons plus peur d’aller dans cette direction.”


Cette nouvelle direction musicale se traduit par l’utilisation d’effets comiques et vocaux, et l’incorporation d’une machine des années 70 appelée Drum Fire—un instrument culte qui produit des sons venus de l’espace et des rythmiques avec reverbe qui ajoutent à Bionico un parfum unique. Dans certains cas, les bats électroniques et les instruments acoustiques sont tellement mélangés qu’ils deviennent indissociables.


“Bionic Boogaloo” représente un processus d’innovation complet pour un groupe qui fait partie (et s’échappe) d’un genre musical extrêmement codifié. « On apprécie maintenant de se perdre un peu. Peu de groupes de salsa feraient cela. Ils ont un son tellement léché arrondi, adouci. Mais ce n’est pas notre trip. On aime la salsa en tant que genre musical et comme une magnifique bande son de nos propres vies, mais ce n’est pas notre unique facette musicale ».


La spontanéité éclabousse Bionico. Des choses qui avaient été faites pour le plaisir ont été conservées dans le mix final, à cause de leur fraicheur. Des sifflements et des applaudissements surgissent. Sur “Dime Viva,” une plena, Riccio et Simmons se sont emparés de deux sanzas (ou « pianos à pouces ») qui traînaient dans le studio et ont ajouté ce son.


Une bonne dose de nostalgie caractéristique de la vieille école de la salsa ajoute au côté rétro de Bionico. Le titre “Lisandra” est une histoire classique d’amour non partagé, mais qui nous ramène par métaphore à une époque et un lieu inconnus de cette bande de trentenaires de Richmond, Virginie. Cette chanson a été écrite lors du dernier voyage du groupe à Porto Rico, et inspirée par la beauté des portoricaines. « c’est une chanson d’amour du groupe envers l’île » dit Riccio. C’est une perfection que l’on ne peut jamais atteindre, et qu’on sait être hors de portée. Le sujet de cette chanson est davantage que cette femme nommée Lisandra ; c’est le sujet de notre voyage à Porto Rico : on passait un excellent moment, mais on ne pouvait pas rester ». Cela peut sembler un peu léger, mais “Lisandra” véhicule aussi un message et c’est un bout de la recette salsa de Bio Ritmo. “Je délivre toujours un message, je ne peux pas m’en empêcher,” dit Rei Alvarez, “Je ressens le devoir et la responsabilité de ne pas être seulement créatif, mais aussi de parler de choses qui comptent. Je ne veux pas parler de sexe ou de merde commerciale. Je veux raconter ce qu’est la vie.”

 



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