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Un duo violoncelle-kora revisite la musique de chambre


Anne-Laure de Harlez

07 décembre 2010

Après un album en duo, Vincent Segal, violoncelliste français, et Ballaké Sissoko, joueur malien de kora, arrivent aux Etats-Unis pour trois dates. Au programme, deux festivals de musique du monde et un concert dans une église. Entretien avec Vincent Segal.

Vous serez en concert aux Etats-Unis en janvier. Est-ce la première fois que vous vous produirez devant le public américain?

Ballaké et moi avons tous les deux beaucoup joué aux États-Unis mais c’est la première fois que nous nous y produisons ensemble. Cette fois, notre musique est plus spirituelle.

Comment appréhendez-vous ces dates américaines ?

Ce n’est jamais facile de jouer aux États-Unis, et particulièrement à New York. Le public y est toujours super mais on espère rencontrer des gens qui auront envie de nous programmer. Et il y a une demande plus forte que l’offre. Il y a des milliards d’artistes dans cette ville qui voudraient jouer. Sinon, pour le GlobalFest [festival de musique du monde à New York, ndlr], on espère avoir une qualité de silence, un espace et une écoute. On joue sans retour, très doucement. On aimerait que les gens soient assis pour pouvoir se concentrer sur notre musique.

Vous jouerez également dans une église près de Boston. Les églises vous procurent-elle le calme nécessaire ?

On adore les églises. Elles offrent un calme et puis on est toujours bien accueilli. Les prêtres nous disent souvent qu’on les inspire. On n’est pas tellement religieux, Ballaké et moi. Ce n’est pas une question de foi. J’admire la transe baptiste et la musique de Sam Cook. Ou celle de Duke Ellington, qui était presbytérien. Par contre, je n’aime pas quand l’église devient un lieu de show.

Après différentes collaborations, vous vous êtes tourné vers la musique africaine. Pourquoi ce choix ?

J’écoute de la musique africaine depuis tout petit. Quand j’étais étudiant à Paris, dans le quartier de Pigalle, j’étais entouré de musiciens africains. J’ai été éclairé par eux. A ce moment-là, cette musique était pour moi une musique de fête, de danse. Et je trouve la musique malienne très intéressante parce que je peux jouer du violoncelle.

Pourquoi avez-vous choisi Ballaké Sissoko ?

C’est lui qui m’a choisi ! Il est venu me voir après un concert. J’avais des disques de lui à la maison, j’étais flatté qu’il vienne me voir.  A chacun de ses passages à Paris, il venait manger chez moi et on jouait des morceaux ensemble. On est devenu amis. Un jour, à Bamako, on a enregistré ce qu’on faisait et c’est comme ca que notre album [Chamber Music, ndlr] est né.

Après un album ensemble et ces concerts, vous pensez prolonger votre collaboration ?

On a des projets ensemble mais pas forcément des duos. On fera peut-être un autre album dans deux ou trois ans…

 

Infos pratiques

First Church Congregational, le 7 janvier 2011 à Cambridge, Massachussetts.

GlobalFest 2011, le 9 janvier 2011 au Webster Hall à New York City, New York.

Savannah Music Festival, le 25 mars 2011 au Lucas Theater de Savannah, Georgie.

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