To listen to audio on Rock Paper Scissors you'll need to Get the Flash Player

Sample Track 1:
"Feira de Castro" from Fado Curvo
Sample Track 2:
"Fado Curvo" from Fado Curvo
Sample Track 3:
"Primavera" from Fado Curvo
Buy Recording:
Fado Curvo
Buy mp3's:
click here
Layer 2
Un amour de fado

Click Here to go back.
Voir, Un amour de fado >>

Mariza
Un amour de fado
Ralph Boncy

Avec sa coiffure blonde ondulée posée comme un casque d'or sur sa tête dressée, on peut s'étonner que la jeune et svelte Mariza soit comparée si fréquemment à la sacro-sainte Amalia Rodriguez, cette petite femme drapée de noir qui incarna pendant 40 ans, comme une Piaf, l'austère et mélancolique fado portugais. Ceux qui ont rencontré la nouvelle star du Portugal à Montréal l'an passé, au cocktail d'avant-concert du Wyndham Hôtel, se souviennent surtout d'une diva sans chichi, mélange d'élégance et de simplicité, prodiguant des sourires, faisant attention aux enfants et aux amis plutôt qu'aux diplomates et aux journalistes.

Cet après-midi-là, dans sa robe chamarrée, la princesse en titre du blues lusophone avait donné du coeur et de la voix. Jamais figée dans une attitude, se promenant gracieusement d'un bout à l'autre de la scène, elle en avait étonné plus d'un.

Le lendemain, place d'Youville à Québec, Mariza créait une si forte impression que les journalises, unanimes, semblaient à cours de vocabulaire pour décrire ce moment magique, sa voix splendide et son aura. Le jury du Festival d'été, sous le charme, décernait ex æquo à cette inconnue un Miroir coup de coeur qui s'en allait tout droit au compère Plume Latraverse. "C'était vraiment étrange parce qu'il pleuvait, se remémore-t-elle à l'autre bout du fil. Et j'avais vraiment la sensation que les spectateurs allaient naturellement quitter les alentours de la scène pour s'abriter. Mais quand j'ai vu tous ces gens rester et m'écouter, essayer de comprendre ma musique, j'ai senti quelque chose de tellement bien, de tellement joyeux. Je me suis dit: quel public extraordinaire!"

De père portugais et de mère mozambicaine, Mariza naît en Afrique et émigre à Lisbonne quand elle est toute petite. Ses parents tiennent un resto dans un quartier populaire, à la fois coeur et berceau du fado. "C'était un tout petit restaurant. Il y avait de la musique les vendredis soirs et les dimanches aussi. Moi je n'étais qu'une enfant." Une tradition musicale dans la famille alors? "Oh non! s'esclaffe-t-elle. Mon père est un très mauvais musicien. Il a essayé la guitare tant bien que mal mais ce n'était pas son truc. Par contre, le père de ma mère chantait du fado à Coimbra, où il avait étudié. Et le père de mon père en jouait également mais pour son simple plaisir."

Simple plaisir. C'est tellement important pour elle que quand la Portugaise de 26 ans monte sur le podium pour recevoir le prix de "meilleur artiste world" d'Europe que lui décerne la BBC pour son premier compact, elle dit quelque chose comme "merci beaucoup mais je ne veux pas endosser ce genre de responsabilité". Normal que je lui demande des précisions sur l'incident. "Vous savez, recevoir des prix et tout ça, c'est bien, mais ma véritable passion, c'est la chanson. Je veux juste chanter. Quand on commence à calculer, à penser récompenses et compétition, on arrête d'avoir du fun."

L'autre atout de Mariza, c'est son look, incontestablement. "J'adore la mode, avoue-t-elle sans ambages. Et je suis chanceuse, ajoute-t-elle, car mon bon ami Joao Rolo est un brillant designer. Je lui décris ce que je sens et il essaie de le concrétiser." Pari gagné.

De plus, la métisse débarque à Montréal avec un nouvel album plus ensoleillé, plus accompli que le premier, dont elle a choisi le titre, Fado Curvo, et façonné la forme. On va avoir droit à du vrai fado d'amour.

Le 2 mai
Au Spectrum
Voir calendrier World / Reggae


 05/01/03 >> go there
Click Here to go back.