L’interview a été reportée, « they did not get any sleep », ils ont voyagé toute la nuit. Les 9 musiciens de Babylon Circus, groupe né à Lyon il y a 13 ans, ont à leur actif plus de 1000 concerts dans une trentaine de pays. Leur but est plus que jamais de faire le tour du monde. Nous sommes des vrais « boulimiques du voyage » confie David Baruchel, chanteur leader du groupe.

Première tournée aux Etats-Unis mais 4e concert à New York. La dernière fois, c’était en juillet 2007, à Central Park. David s’en souvient bien, c’était peu de temps après avoir subi un grave accident. Pour lui, ce concert avait eu un effet "thérapeutique". Au delà du souvenir personnel, New York est la « porte d’entrée des Etats-Unis », jouer ici est « presque un remerciement » explique-t-il. Cette tournée américaine, 9 concerts en 10 jours, est une sorte de "break" avant la fin de l’enregistrement de leur prochain album, prévu le 8 octobre.

À la question piège, comment décrire la musique de Babylon Circus, le chanteur répond que c’est « un mixte de pleins d’ingrédients : rock, reggae, ragga, ska, une pincée de punk-rock, un soupçon de jazz, des influences balkaniques... ». Quasi indescriptible, du Babylon Circus tout simplement.

Malgré le succès, chaque concert est un nouveau challenge. Devant un public étranger, tout reste à prouver. L’appréhension est à son comble. Tous les soirs, où qu’ils soient, la joyeuse troupe s’attache à séduire le public de 7 à 77 ans, à « trouver la bonne clef qui ouvrira la bonne porte du coeur des gens » et ça marche. Ils font danser, rêver, sourire, voyager mais aussi réfléchir. Les textes (en français et en anglais), inspirés de l’actualité, ont incontestablement une teneur politique mais loin de prétendre donner des réponses, le groupe préfère interroger, s’interroger. « Autrement au lieu de faire de la musique nous ferions de la politique » rigole David.

Cette "famille" de passionnés n’en a pas fini de dresser son chapiteau de Babylone en Babylone et d’offrir un spectacle toujours plus étonnant. Décidément, "Babylon Circus", ce nom, choisi par "hasard", leur convient à merveille.

-- by Sandra Naigeon