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Sample Track 1:
"Mikonépa" from Salem Tradition
Sample Track 2:
"Yelo" from Salem Tradition
Layer 2
Bio

More about Christine Salem

--ENGLISH VERSION--

She is one of the rare feminine voices of maloya with a strong and charismatic personality. Accompanied on a kayanm (her favourite instrument) Christine’s voice seems to float as she sings in Creole, Malagasy, Comoran or Swahili, mixing with subtlety music from the Indian Ocean with African rhythms.

In 1997, after starting out with the band Kan Bourbon, Christine Salem formed Salem Tradition. From kabars – traditional celebrations- to talent shows and other local events, the band enjoyed almost immediate success, which materialized with the recording of a first promotional album, in Mauritius in 1998. An invitation to play at the festival Kabaréunion will follow as well as several collaborations with leading groups of Reunion Island such as Ziskakan…

In 2000, Christine and her musicians took a big plunge by touring in Metropolitan France. Patrice Bulting programmed the band into his festival “Les escales de Saint-Nazaire”. This live session gave birth to “Waliwa”, the first official album of Salem Tradition.

In 2002, it was Philippe Conrath’s turn to be won over by the band. He arranged for them to perform at his festival Africolor. Gigs followed for Christine and her musicians and one of them, a show-case at Womex in Essen (Germany) became a turning point in the band’s career. Shortly after, the band recorded a second album: “Krié” is classified as Choc de la Musique. Something that confirmed Salem Tradition’s position on the international world music scene! Ever since, invitations pour in, festivals and tours follow on at a frantic pace. The third album (“Fanm” 2006) confirms their success. An album in which Christine continues exploring the paths of tradition while adding a touch of modernity.

In 2008, after almost 10 uninterrupted years on tour, Christine Salem feels like she needs to rest and to look into her roots. She undertakes a work of a new vein, writing music based on the rhythms played during ceremonies dedicated to ancestors in Madagascar, in Comoros and in Reunion Island. Called “Rasinaz” this project becomes reality through several initiatory journeys to the original lands and gave birth to “Lanbousir” in 2010, an album displaying the unusual maturity of this extraordinary singer. And now, she is proud to present her new disc called « Tradition » (2013 : Cobalt / L’Autre Distribution).

-- FRENCH VERSION --

Christine Salem : « Salem tradition »

Accompagnée d’un kayanm, son instrument fétiche, Christine Salem promène sa voix grave au gré d’un maloya qui prend aux tripes, mélangeant subtilement appel à la transe et melodies bluesy.

Rien n’a été donné à Christine Salem. Originaire des Camélias, un quartier modeste de Saint-Denis de la Réunion, Christine vit une enfance de sauvageonne. Un peu cagnarde (racaille), un peu garçon manqué, elle joue au foot et traîne son ennui dans les cages d’escalier.

Si elle n’a pas connu son père, elle croit savoir qu’il jouait de l’accordéon. Son chant, elle le forge toute seule, l’école buissonnière en guise de clé des champs. C’est ainsi qu’à huit ans, lors d’une de ses virées dans les rues de Saint-Denis, elle assiste à un concert impromptu de Ziskakan : une révélation ! Dès l’adolescence, accompagnée d’une guitare, Christine chante le séga, le blues et le maloya dans la rue. Puis elle reçoit les conseils avisés de Danyèl Waro, s’aguerrit à la scène avec Gilbert Pounia (Ziskakan) et vole enfin de ses propres ailes avec Salem Tradition qu’elle fonde à trente ans.

Depuis son enfance, Christine n’a jamais cessé d’écrire et de composer. Dans ce pays maloya où les morts parlent aux vivants, elle remplit ses cahiers d’écriture au milieu de sommeils agités. Mais la plupart de ses chansons naissent sur scène, au cours de séances extatiques qui laissent ses musiciens pantois. Elle est alors littéralement traversée par un flot de paroles et d’émotions. A travers son esprit les ancêtres guident sa plume, mugissant leur révolte dans un culte saisissant aux esclaves marrons.

Le chant qui en découle est la somme de ses contradictions. Une voix grave, des textes emportés sur des musiques en transes ou des complaintes en lamento sur des rythmes endiablés. Surtout, c’est une langue inventée, où les onomatopées se mêlent aux accents créoles, arabes, malgaches et swahilis.

Christine Salem suit une voie singulière, rétive à toute forme de compromis, rebelle par nature, insoumise par culture, marquée par un besoin absolu de liberté. Comment pourrait-il en être autrement pour celle qui est née un certain 20 décembre, jour anniversaire de l’abolition de l’esclavage à la Réunion ?

Pour son nouvel album intitulé « Salem tradition » en hommage à son premier groupe qu’elle a dirigé pendant dix ans, Christine Salem a enregistré les titres qu’elle interprète régulièrement en scène et deux chansons avec Moriarty. Leur rencontre est un tressage musical qui s’est tissé tout en douceur. Pas question ici de fusion, pas question non plus d’enjeu dicté par une stratégie de carrière. Juste question d’amitié, d’apprentissage, d’écoute, de curiosité réciproques pour lancer un folk sans frontière et sans ride.

Thomas, l’harmoniciste qui sait aussi faire sonner sa guimbarde à l’unisson du rouleur, le tonneau-tambour qui rythme le maloya, le tempo ternaire de l’île de la Réunion, avait démarré l’approche. Régisseur de Salem Tradition avant que Christine ne tourne sous son propre nom, il conduisait le minibus. Peu après, Rosemary tombait sous le charme en écoutant Alain Peters, l’ensorceleur de l’océan indien. Au point d’embarquer Arthur et sa guitare bastringue dans l’interprétation fidèle et décalée du barde légendaire. Et lors d’un concert parisien, Zim, Charly et Vincent étaient subjugués par le magnétisme de Danyel Waro. La découverte de la Réunion à l'occasion du festival Sakifo en 2008 les faisait tous tomber définitivement dans la transe de l’océan indien. Quant à Christine, elle sautait le pas tout sourire en fonçant dans les traces avec détermination. Pour elle, croiser la route d’un groupe à la sorcellerie musicale si bien charpentée ouvrait la porte de toutes les affinités.

Entre le groove du Mississipi et la transe maloya. Les guitares et les percussions, le rock et le tempo ternaire si particulier de l’île, pouvaient faire naitre un zanbrokal, ce plat typique de maïs cuit avec du lard, du curcuma et des haricots rouges. Et quand Rosemary chante les esprits qui ont perdu leurs attaches et que Christine répond : « Viens avec nous faire le rassemblement », l’âme égarée trouve alors sa place. L’incantation peut déclencher le bal poussière.

Christine Salem : voix, kayanm

Rosemary Standley : voix, choeur

Vincent Philéas : rouler, djembe, choeur

Vincent Talpaert : batterie

David Abrousse : sati, bongos, djembe

Stephan Zimmerli : basse, contrebasse

Arthur B. Gillette : guitare

Harry Périgone: piker, doum doum, choeur

Portia Solani Manyike : choeur

Production : Philippe Conrath

Enregistrement : studio Pigalle (Paris), François Gueurce

Mixage : François Gueurce

Label : Cobalt

Distribution : L’Autre Distribution

Sortie commerciale : 28 janvier 2013